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Les jeunes représentent plus de 60% de la population congolaise. Cependant, leur représentativité dans les structures sociales reste encore un grand défi bien que la constitution du pays (art14) accorde une égalité des chances à tous sans distinction de sexe. 

Pour ne prendre que la ville de Butembo comme cas illustratif de cette réalité, la photographie concernant la place de la jeunesse dans la vie socioéconomique à cette ville affiche les données suivantes :

Dans le domaine professionnel d’abord, le taux de représentativité des jeunes dans les postes de responsabilité est vraiment moindre. Il n’existe presque pas qui occupe une haute responsabilité dans l’administration à travers la ville au point où même le chef urbain de la jeunesse n’est pas jeune. Cette situation est similaire tant pour les postes nominatifs que pour ceux qui s’acquièrent par compétition pendant les recrutements.

Dans le secteur économique, on le voit bien, les jeunes investissent l’activité économique, mais elles sont très fortement concentrées dans le secteur informel et finalement la majorité n’est pas encouragée. Cette position est loin de leur procurer le pouvoir économique imposant. Ils restent au contraire maintenus en dessous du seuil de pauvreté.Les jeunes font très souvent face à une précarité économique qui a des incidences directes sur leur accès à d’autres services. En effet, ceux-ci n’exercent que des activités sporadiques (ils sont des cascadeurs) et leur avenir est visiblement un chaos.

Ce contexte ayant régi les relations sociales dans notre société a eu comme effet de maintenir les jeunes dans une situation de dépendance et de subordination par rapport vieux.  Par voie de conséquence, le jeune s’est retrouvé mise en marge des espaces de prise des décisions sur la vie de la société étant donné que, surtout en ville de Butembo, c’est l’argent que détient la personne qui définit son pouvoir de décision ou sa capacité d’action.

Aujourd’hui, le développement de la jeunesse ainsi que l’autonomisation de celle-ci figurent parmi les piliers de la plupart des stratégies et plans de développement à tous les échelons de notre société actuelle. 

Aussi la complexité de problèmes qui se posent dans notre société exige la participation de tous sans distinction. Les jeunes sont porteurs des idées de changement. Il faut les accompagner vers cette mission mais aussi accroitre leur participation à la recherche des solutions aux problèmes de la communauté. La participation à la vie sociale, économique, politique et culturelle du pays n’est pas une faveur qu’il faut leur accorder mais plutôt il s’agit d’un droit reconnu à ceux-ci par plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux.

Cette participation présuppose des capacités susceptibles d’augmenter non seulement l’efficacité d’action des jeunes et leur plus grande visibilité sociale, mais aussi, et surtout, leur indépendance vis-à-vis des vieux. Encore faudra-t-il préciser que c’est un travail qui demande de renforcer le pouvoir des jeunes, non pas seulement au niveau économique et social, mais également au niveau individuel. Ce qui veut dire qu’il n’est pas tard de s’engager sur la voie de leur préparation en investissant dans les générations encore jeunes. Le chaos futur doit être banni ! C’est sur cette lignée que se lance cette série d’activités.